8 mai à Plérin: peu de monde au monument aux Morts

Les commémorations sont peu à peu désertées. Pourtant le 8 mai 1945 doit demeurer dans nos mémoires parce qu'elle marque la fin d'une guerre mondiale à nulle autre pareille entâchée d'une cruauté sans égal. Au-delà des millions d'hommes morts au combat, elle a été un révélateur de ce que l'homme est capable d'infliger à autrui au nom d'une idéologie aveugle. Elle a permis à certains de satisfaire des bas instincts dont on ne pensait pas que l'homme fût porteur. Comme quoi le vernis de la civilisation peut craquer à tout moment et laisser la place à des instincts de bêtes féroces.

J'ai lu dans la presse du jour un mot d'une ado qui disait combien la 2e guerre mondiale lui faisait peur. Je suppose que, pour elle, c'est la découverte qu'à tout moment l'homme peut basculer dans l'horreur comme victime ou comme tortionnaire.

Cette guerre doit rester dans nos mémoires parce qu'elle ne fut pas seulement un affrontement entre nations. Elle fut le combat contre le mal absolu.