Un réalisme bienvenu.

      Comme quoi tout finit par arriver. Le Président du Conseil Régional admet que la Bretagne n'échappera pas à l'implantation d'une centrale à gaz . Il le dit explicitement à l'occasion d'une interview diffusée ce jour sur Orange. Dans la mesure où la raison l'emporte, il serait bon que les blocages cessent et que ce soit l'agglomération de  Saint-Brieuc qui accueille cet équipement. Il y aura encore de mauvais apôtres pour tirer contre l'intérêt général.
      Je dois dire que les déclarations du Président du Conseil Général ne vont pas simplifier les choses. On le voit difficilement avaler son chapeau. Mais si une fois de plus, le département devait se défausser sur ses voisins, je trouverai cela lamentable et irresponsable. Sans compter que nous perdrions un chantier de poids assuré de donner une centaine d'emplois pendant 1 ou 2 ans, bienvenue dans les temps que nous vivons. De plus, disons-le tout net à ceux qui s'en inquiètent, la Bretagne est exemplaire en émission de CO2. Comparée aux autres régions, elle est très en-deçà de la moyenne. Mais à vouloir aller trop loin, elle se met elle-même en danger. Alors, oui, c'est vrai que sur le plan politique, ce dossier est difficile. Mais le devoir des élus, c'est aussi de savoir faire preuve de courage et aller contre la pensée dominante.
      Dans un temps où chacun s'inquiète sur les émissions de CO2, il faut étudier ce dossier sérieusement dans sa globalité et en évaluer avantages et inconvénients sans parti pris. Il me semble que certaines évidences s'imposeront d'elles-mêmes. Sans entrer dans le détail, comment peut-on parler développement du ferroviaire, TGV ou TER, sans penser énergie?  
      Enfin, disons-le tout net et une fois n'est pas coutume, la CGT-mines reconnait elle aussi que les besoins sont réels et qu'il est temps d'agir. Et si pour une fois, la raison l'emportait sur l'idéologie?