Respect, Sir Churchill !

A la veille du 8 mai, la télévision fait oeuvre de service public en retransmettant des téléfilms et des documents historiques sur celui qui fut l'artisan de la victoire des forces alliés en 45. Un homme seul, appelant les parlementaires britanniques à se réveiller et à préparer les esprits à la guerre. Il faudra l'entrée en guerre de l'Allemagne pour qu'il soit entendu et appelé au gouvernement. La suite, chacun la connait  Elle est fort bien résumée par ces mots qu'il a lui-même prononcés àl'intention du peuple anglais: de la sueur, du sang et des larmes.. "mais jamais nous ne nous rendrons". Londres bombardée jour et nuit, une armée  insuffisamment préparée, des Etats-Unis qui tardent à entrer en guerre. Le tournant sera Pearl Harbour...et le retournement de Staline.

Hier soir Arte après Histoire montrait un Churchill perdant des élections législatives dès le lendemain de cette épopée. Ingratitude des peuples! Ce qui n'a pas été rappelé, c'est qu'il remportait les élections 4 ans plus tard, en 1950. Ce sont les surprises que la vie politique réserve: un jour en haut, le lendemain en bas.

De Gaulle a connu les mêmes aléas: il aura fallu la guerre d'Algérie pour qu'il revienne au pouvoir. Et remette un peu d'ordre dans une France déboussolée en la dotant d'une constitution solide qui la mette enfin à l'abri des agitations politiciennes et des alliances de circonstance.