Résultats à méditer.
Plus de 50% de Français ne sont pas allés voter dimanche dernier.
Les électeurs de gauche très motivés par l'éventualité d'une alternative ont exprimé leur préférence et se retrouvent très largement majoritaires.
Les électeurs du Front National sont moins nombreux au second tour et pour cause: ceux qui ont voulu donner un avertissement au Président de la République et au gouvernement ont voté FN au premier tour. Au second tour, ils sont resté chez eux ou ont rejoint leur famille politique.
L'UMP incapable d'accorder ses premiers violons a connu à nouveau des déboires. Quant au MODEM qui ne sait plus où il est, existe-t-il encore?
Bref le parti socialiste, malgré un score de + de 35% ne peut se vanter de tirer les marrons du feu: l'abstention à un niveau encore inédit ne permet pas de dire qu'une majorité de Français veut du PS au pouvoir. Certains n'oublient pas à qui ils doivent un pouvoir d'achat en berne. Les 35 h, les impôts, la décentralisation et toutes ses strates, l'addition est lourde. Nous commençons tout juste à nous en rendre compte, nous les ménages, qui nous sommes appauvris progressivement sans savoir très bien pourquoi ni comment. Pourtant ce sont bien ces cumuls de charges qui grèvent nos budgets à présent.
Concrètement prenons l'exemple de PLERIN: recruter à tout va comme le fait le maire actuel augmente les charges de la Ville et entraine un besoin de recettes supplémentaires. D'où une augmentation de l'impôt dû par le Plérinais. Le service public ne s'en porte pas mieux, l'usager ne bénéficie de rien en supplément, mais la charge d'exploitation est bien là et pour longtemps! Et en payant des impôts trop lourds de +10%, le plérinais de base lui se trouve injustement privé de 250€ par an qui lui serait pourtant bien utile pour payer chauffage ou son essence ou son loyer.
En transposant cet exemple à l'échelle de l'Etat, les effets restent les mêmes: des charges supplémentaires sans que le service public en soit amélioré avec un pouvoir d'achat à la baisse en raison des prélèvements supplémentaires.
Que nous proposent les politiques? des discours qui ne remplaceront pas des actes de courage politique forts en mesure d'inverser la tendance. "Des larmes et du sang", voilà ce que promettait Churchill aux Anglais pendant la dernière guerre mondiale. Voilà qui est exemplaire, mais qu'il est politiquement tout à fait incorrect de dire et de réaliser.